ÉTUDES PAYSAGÈRES
Qu’est ce qu’une étude paysagère ?
Arborer et fleurir une voirie dans un quartier d’habitat comme dans une zone d’activité, aménager une aire de jeux, un parc au centre d’une agglomération ne s’improvise pas. Une étude paysagère sera nécessaire. En résumant simplement on pourrait dire que le but d’une telle étude porte sur la mise en place de toute la palette végétale d’un projet qu’il soit quartier d’habitat, aménagement urbain ou parc d’activités :
Quelles essences d’arbres, arbustes ?
Quelles plantes vivaces ?
Où les planter ?
«Ah oui, simple !» diriez vous de prime abord. Observons cela de plus près…
Importance de l’étude paysagère
Arrivant sur un lieu la toute première impression est donnée par l’esthétisme et l’harmonie de ce lieu. Miser sur la qualité d’un aménagement accueillant influence grandement sur le cadre de vie.
L’aménagement paysager est donc la vitrine d’un projet abouti, raison pour laquelle il faut y accorder une grande attention.
Aménagement paysager, concrètement comment fait on ?
A l’instar des travaux VRD, et quel que soit le projet (Aménagement urbain, quartier d’habitat ou Parc d’Activités) toute étude paysagère s’appuie au préalable sur une analyse et un diagnostic de l’existant paysager.
Sous la houlette et en partenariat avec l’ingénieur urbaniste, le ou la paysagiste devra alors combiner le coté technique et le côté création.
De la technique, oh oui il en faut !
La technique s’appuiera de manière évidente sur une bonne connaissance de toutes les plantes. Une TRÈS bonne connaissance. Non seulement en termes d’essences, mais aussi en termes de palettes de couleurs, temps de floraison, notamment chez les vivaces. Cela permettra de choisir l’essence la plus appropriée au milieu environnant, savoir où la planter, choisir les vivaces selon la tonalité demandée dans un cahier des charges, le tout en fonction de la saison, de l’hygrométrie du lieu, du degré de la pente etc…
Savoir chiffrer ces choix fera également partie du travail technique du paysagiste. A travers un descriptif détaillé, il répertoriera le métré des plants mis en place et donnera une estimation budgétaire.
Pour s’adapter à des budgets parfois moindres le métier consistera alors à trouver des plantes et arbustes moins onéreux, savoir les répartir de manière moins dense tout en conservant la qualité de l’environnement désiré.
Le coup de patte du créatif !
Le côté créatif de ce mariage des essences par rapport a un lieu donné et de son orientation n’est plus à démontrer. Mais le coup de crayon du paysagiste s’exerce également dans la présentation de son travail. Charge à lui de convaincre à travers ses dessins, ses croquis, ses perspectives ou mises en situation du bien-fondé du projet.
Suivi et plan de gestion
Toujours côté budget, le choix des essences aura un impact également sur la périodicité d’entretien. Choisir une essence d’un bon rapport qualité/prix mais nécessitant d’être entretenue très régulièrement ne correspondra peut-être pas aux futurs moyens qui seront mis à disposition pour gérer l’entretien des espaces verts. Il est donc nécessaire d’anticiper et de prendre attache auprès du maitre d’ouvrage pour connaitre ces moyens. Ainsi nos plans sont systématiquement accompagnés d’une notice précisant les conditions d’entretien de chaque essence proposée : comment les couper, fréquence de coupe, à quelle période de l’année, etc…
Dans études paysagères il y a «études»
Parmi la pluridisciplinarité des connaissances essentielles à tout projet, le rôle du paysagiste est loin d’être secondaire. Les compétences requises autant techniques que créatives sur des secteurs aussi variés que l’horticulture, la dendrologie (science des arbres), le génie civil, les travaux publics, la gestion demandent généralement un parcours long (Master, Bac + 5) en passant par une école de paysage ou d’urbaniste paysagiste avant de pouvoir devenir un ou une paysagiste digne de ce nom.
Ne pas confondre : études paysagères et études environnementales